En 1993, le grand ensemble HLM de la Rabaterie, à Saint-Pierre-des-Corps, était soulevé pour la première fois par de très violents affrontements opposant groupes de jeunes et forces de l'ordre. C'était un quartier d'habitat social qui s'était progressivement taillé, dans l'agglomération tourangelle, une petite réputation de "banlieue sensible".

            Ayant entrepris d'en produire une description à prétention ethnologique, j'aurais pu y rencontrer des communautés sous-prolétaires ou des micro-cultures de l'exclusion. J'y ai découvert une population extrêmement hétérogène. J'y ai vu une agrégation d'individus que rien ne rassemblait hormis les conditions de logement et dont le parcours résidentiel avait, un jour, rencontré le HLM.

            Un regard a posteriori m'amène à dire que le résultat que je présente aujourd'hui relève, en fait, d'une triple rencontre. La première rencontre concerne les conditions de production de l'enquête. Les deux autres se situent au niveau de la situation décrite. La première rencontre, c'est celle d'un enquêteur avec son terrain ayant abouti, progressivement, à la construction d'un projet de recherche. La seconde, c'est celle des individus observés pendant l'enquête avec leurs objectives conditions de vie en HLM. La troisième, enfin, réside dans le contact entre les habitants eux-mêmes.

 3 rencontres donc, commençons par aborder la première :

            Quand j'ai commencé mon travail de recherche, je n'avais ni objet clairement formulé, ni terrain précisément choisi. Je voulais étudier une organisation sociale qui soit ancrée dans la modernité, au cœur d'une société urbanisée et industrialisée. Je voulais aussi que, autant que faire se peut, cette organisation sociale soit parmi les moins assoupies de l'actualité. J'avais l'intention d'y mettre à contribution la démarche ethnologique ;

celle là même qui avait fait la preuve de son efficacité pour étudier les "cultures urbaines". J'avais en mémoire quelques travaux d'ethnologues sur les cités ouvrières ou sur le sous-prolétariat urbain.

C'est comme ça que j'en suis arrivé à choisir un terrain en banlieue urbaine et industrielle. je l'ai choisi stratégiquement : à Saint-Pierre-des-Corps, une cité ouvrière et cheminote dans la périphérie de Tours. J'ai choisi le quartier de la Rabaterie : le plus important grand ensemble HLM de la commune.

            En fait, ma rencontre avec ce terrain a été progressive. J'ai d'abord tenté de le saisir tel qu'il se donnait à voir dans la presse, les récits de voisinage ou la politique de la ville : un "quartier sensible",  concentrant délinquance et pauvreté. J'ai pris ces représentations au mot et je les ai soumises à l'épreuve des faits. J'ai eu la naïveté méthodique. c'est comme ça que j'ai d'abord découvert un monde que tout contribuait à présenter comme homogène et clos : une de ces premières ZUP surexposées médiatiquement, un quartier qui avait toujours été l'objet d'attentions politico-administratives spécifiques. J'avais un matériau qui pouvait sembler idéal : un isolat de peuplement dans un habitat singulier, un îlot de culture populaire.

            Malheureusement, si le terrain est resté facilement délimitable, ce qui aurait pu constituer un objet de recherche s'est vite dérobé. D'une part, la tentative de description exhaustive s'est rapidement avérée vaine. D'autre part, l'isolat culturel lui-même était une illusion.

            Le quartier de la Rabaterie regroupe des destins contrastés. Des logements standards abritent une extraordinaire diversité de résidents sans qu'il puisse en être repéré aucune proximité sociale ou économique, aucun sentiment d'appartenance partagé à une quelconque communauté.

            En voyant le quartier par toutes ses mises en spectacles, il aurait été tentant de voir là une poche restreinte d'altérité.

On aurait pu voir de l'exotisme proche et même peut-être un peu de pittoresque dans les codes et les langages des "bandes de jeunes". Mais quand on s'approche, le typique se dérobe. Il laisse la place à un jeu de mise à distance systématique.

            Toutes les rencontres que j'ai nuées à la Rabaterie m'ont permis de découvrir des gens très différents par les raisons qui avaient fondé leur arrivée dans le quartier. Tous présentaient des raisons très légitimes et respectables d'être là. Beaucoup même, en étaient satisfaits. Tous rejetaient plus loin le" vrai quartier", celui qui avait mauvaise réputation. Ils habitaient tous "à côté", "à la limite" ou "juste au bord". Partout le condamnable était plus loin. Partout le pire était ailleurs. En cela a consisté ma rencontre avec le terrain. J'ai donc construit en conséquence ma posture et mon objet de recherche.

            J'ai développé une ethnologie attentive non à des figures singulières de l'urbanité mais à des jeux d'acteurs en situation urbaine saisissant la ville comme cadre et moyen d'expression. Ma posture était sous-tendue par un certain nombre de postulats dont on peut résumer l'essentiel ainsi :

  1. Tout d'abord, la ville reproduit et organise les principes inégalitaires de la société globale dans laquelle elle s'inscrit.
  2. Ensuite, j'ai abandonné l'idée selon laquelle l'habitant pouvait n'être que le jouet inerte des structures socio-économiques. Pour autant, la société ne peut pas , comme le souligne Erving Goffman, être considérée comme une extrapolation d'effets interactionnels. Il y a primat des structures de l'organisation sociale sur l'engagement des individus.
  3. Enfin, j'ai intégré la proposition d'Henri Lefèbvre selon laquelle le rapport entre un espace collectivement investi et la vie sociale qui s'y développe est de l'ordre de la production. Tous les groupes sociaux mettent en oeuvre des forces créatrices en relation avec l'espace.

 Même les grands ensembles d'habitat sociaux sont des espaces habités au sens développé par Colette Petonnet, c'est-à-dire susceptibles d'être collectivement appropriés, investis, socialement valorisés.

A partir de là, j'ai souhaité développer une ethnologie attentive aux interactions visibles développés sur et en rapport avec le terrain que j'avais isolé. J'ai voulu en reconstruire le sens en les considérant comme autant d'efforts pour organiser le fait d'habiter là, c'est à dire d'établir sa demeure, d'être, d'exister là. Je me suis intéressé à ces bricolages (parfois réels mais souvent imaginaires) de l'espace.  J'ai prêté attention à tous ces actes quotidiens de résistances et de détournement des contraintes du HLM. Une mise en habitabilité se développe dans des conditions de logement dont on pourrait résumer ainsi les caractéristiques.

  1. Une conception des formes bâties dominée par le standard, l'industrialisation, la distance par rapport à la ville ancienne et l'antériorité par rapport à l'investissement des résidents.
  2. L'interdiction faite à ceux-ci d'imprimer de manière définitive ou durable leur marque (excepté dans les appartements en accession à la propriété).
  3. L'omniprésence du regard de l'autre dans les situations de vie quotidienne.
  4. La séparation instituée entre ceux qui gèrent le quartier et ceux qui y résident.
  5. Le stigmate et la déqualification attachés globalement au quartier.

 

Pour reconstruire la logique de la production d'habitabilité dans ces conditions, j'ai posé une hypothèse heuristique que j'ai choisi moins pour sa réalité que pour son réalisme. J'ai traité l'habiter "comme un art" ; non qu'il existerait un art d'habiter comme existerait un art pictural, musical ou littéraire. Le recours à l'art d'habiter m'a, en fait, servi d'outil pour cerner la cohérence des faits étudiés.  Il m'a permis de comprendre la stabilité des échanges et l'organisation des actions sans rattachement à une réalité culturelle, formelle ou technique. L'art d'habiter est donc ici une construction théorique, un outil de compréhension globale d'un ensemble de pratiques dispersées.

Je n'ai pas cherché à aller du latent au patent. Je n'ai pas cherché à reconstruire le lien qui uni la structure à la pratique. Dans ce cas, le recours à l'art n'aurait eu aucun sens. Par contre, il trouve toute sa justification quand, comme ici, il s'agit de comprendre comment on peut s'accommoder de ses conditions de logement, de comprendre comment on peut organiser sa proximité avec un voisinage très rarement désiré.

Le recours à l'art trouve toute sa justification pour comprendre ces procédés, ces aptitudes, ces habiletés que chacun invente et emploi pour habiter un grand ensemble d'habitat social. L'usage des lieux est une fabrication. L'appropriation est une production. Et c'est à l'organisation de cette production que le recours à l'art d'habiter m'a permis de m'intéresser.

Pour cela, il a fallu que je construise un ensemble organisé et cohérent de moyens et de méthodes d'investigation au service  des intentions de recherche que je viens d'exposer. Mon questionnement revenait à essayer de comprendre comment des individus mettaient à profit des ressources personnelles et familiales pour habiter un quartier HLM.

Ca impliquait de donner un statut particulier à mes interviewés. Je ne pouvais pas avoir recours à des "indicateurs représentatifs" dont j'aurais recoupé et regroupés les propos pour atteindre une sorte de" règle de l'art" appliquée par chacun et inconsciente pour tous. Ca n'aurait pas eu de sens. Il était absolument nécessaire que j'ai affaire à des individus considérés dans leur intégrité, avec leur histoire, leur projets... et toute leur "épaisseur sociale". J'ai donc eu recours à ce que, après Pierre Bourdieu, on pourrait nommer des "personnages épistémiques". Monsieur Maillet, Madame Tinseau, Miloud... et tous les autres sont à la fois réels et construits. Ils sont réels parce que (hormis les noms qui ont été changés) tous les détails mentionnés de leur existence sont rigoureusement exacts.

 

 Ils sont construits dans la mesure où ils constituent une sélection de profils contrastés  par rapport aux variables efficaces de ma problématique. Je les ai sélectionnés et j'ai composé l'ensemble qu'ils   forment :

1.      pour la distinction des raisons qui fondent leur arrivée sur le quartier

2.      pour le contraste entre leurs projets résidentiels

3.      pour l'inégalité de leurs positions et de leurs possessions sociales et économiques

Une fois sélectionnés, il a fallu que je les observe. Pour ça, Martine Ségalen a dit un jour que les 5 sens sont les outils de l'ethnologue. Je les ais donc mis à contribution.

- J'ai eu recours aux entretiens enregistrés

- J'ai pratiqué l'observation participante

- Je me suis plongé dans un abondant corpus documentaire.

J'ai très vite eu beaucoup de matériau qu'il a alors fallu que j'organise et que je" fasse parler". Pour ça, j'ai cherché le bon réglage dans la rédaction entre description et explication. Pour être cohérent avec mon projet de recherche, j'ai voulu éviter 2 écueils :

  1. N'être que le relais d'un contenu existant
  2. Révéler des lois cachées derrière les propos de mes interviewés

Alors j'ai pris au mot la phrase de Wittgenstein qui disait : "contente-toi de peindre ce que tu vois !". J'y ai ajouté une suggestion de François Laplantine qui invitait le rédacteur à "faire surgir de l'inédit" en mettant à jour les connexions entre les éléments observés.

            Toute recherche est prisonnière de ses conditions de production. Mes résultats ( dont je vais brièvement rappeler l'essentiel maintenant) ne sont valables que dans la limite de ce qui vient d'être dit.

 

            Je parlais tout à l'heure de 3 rencontres. J'ai évoqué la première : celle d'un observateur et d'un terrain. Je voudrais maintenant évoquer la seconde : celle d'individus très différents avec un ensemble de logements HLM.

            On croit dit Jean Claude Kaufmann que "le logement est fait de fer, de pierre et de ciment. C'est un peu vrai poursuit-il "mais il est surtout une part bien vivante de nous même". C'est dans cet esprit que j'ai tenté de mettre à jour le travail productif caché dans les replis de l'usage du HLM et qui constitue l'art d'habiter.

            Habiter, c'est d'abord inscrire le logement dans l'histoire des membres du foyer. L'arrivée et l'installation sur le quartier prennent place dans des trajectoires personnelles plus ou moins maîtrisées. Il faudra alors, pour chaque habitant, garantir la cohérence entre sa trajectoire résidentielle et l'idée qu'il se fait de sa trajectoire sociale. habiter, c'est contribuer à construire sa respectabilité.

            Pour tous, l'emménagement à la Rabaterie a été une mise en péril de l'image de soi. Assumé, il est devenu investissement ou pari sur l'avenir. Il se traduit par la négligence ou le mépris du cadre formel de vie. La sévérité par rapport aux lieux et aux autres habitants en devient possible sans que soit remise en cause l'image de soi. Inversement, un emménagement incontrôlé, subi, se transforme en fossoyeur impitoyable d'un mode de vie révolue ou regretté. L'investissement actif des lieux devient une nécessité au centre de laquelle l'image de soi est l'enjeu majeur.

            Habiter se traduit alors en paroles et en actes. Déclarer "être d'ici, dire "venir d'ailleurs", connaître l'histoire du quartier... revient à parler de soi et à construire une véritable géographie de l'identité. Une multitude de lieux qu'on assemble ou qu'on disjoint, qu'on tisse en réseau sont utilisés comme autant de topoï phatiques pour justifier sa présence.

 

 Plus le sentiment d'avoir un statut social supérieur à celui des résidents supposés "bloqués sur place" est fort, plus le logement apparaîtra périphérique dans un réseau de lieux investis d'autant plus complexe.

            Les formes bâties du logement, du quartier, de l'immeuble... sont également soumises à la pratique des résidents. Cette pratique néglige ou transforme l'espace physique.             Elle l'organise. Les petits travaux d'aménagement intérieur, les dégradations extérieures le soin porté à l'entretien des lieux n'ont de sens que rattaché à l'idée que celui qui en est l'auteur se fait de son propre parcours social et résidentiel. Faire le ménage et se présenter comme une ménagère exemplaire, investir dans du mobilier neuf que l'on pense déjà à installer dans le futur pavillon... tout cela contribue à adapter ses conditions de logement avec l'idée que l'on se fait du monde et de la place que l'on y occupe.

 

            J'annonçais tout à l'heure 3 rencontres. Je viens d'évoquer la seconde : celle d'individus avec leurs conditions de logement. Voici la dernière et sans doute pas la moins chargée d'enjeux.

            Le grand ensemble HLM de la Rabaterie est un quartier en permanence animé par des mouvement d'arrivée et de départ. L'enracinement n'est pas rare mais il n'est pas la règle. A la Rabaterie, on emménage et on déménage beaucoup. A cela, il faut ajouter une composition démographique globale faite d'une multitude d'échantillons de population. Il n'y a pas, à la Rabaterie, un groupe social conscient de lui-même et sur représenté qui pourrait imposer ses normes aux autres. C'est en cela que consiste la troisième rencontre. C'est la rencontre liant des individus parfaitement étrangers entre eux.

            La co-habitation s'exprime alors à travers un extraordinaire jeu de société auquel participent les quelques 7000 habitants.

 

Il s'agit de repérer l'autre et le semblable, de se distinguer de l'étranger et de s'intégrer dans un groupe de pairs. Cet exercice de la co-habitation est cependant caractérisé par la subtilité et la discrétion.

            Tous le monde pratique le même exercice du "bonjour-bonsoir" ou de la discussion de palier. Et bien, c'est dans l'usage partagé de cette convivialité minimum que chacun va produire de la distinction ou de la similitude, de la distance ou du rapprochement. La fabrication de l'autre et du semblable se fait au travers d'échanges standards et dans un simulacre d'égalité des positions sociales. Derrière le consensus de surface (pour reprendre la formule d'Erving Goffman) chacun va donner un sens particulier aux termes et aux thèmes partagés. Selon les situations et les personnes en présence, il y aura, derrière les mêmes mots, de la courtoisie condescendante, de la demande de rapprochement, de l'esquive de contact.

            Plus on se sentira les moyens symboliques de maintenir sur ses interlocuteurs une position sociale dominante et moins le danger de se faire assimiler à l'autre se fera sentir, plus alors, les variations autours de la politesse convenue seront possibles (entre amabilité condescendante et mépris courtois). Inversement, moins le sentiment est fort d'avoir une position sociale dominante et plus la parlure vacante servira des tactiques de fuite, d'allégeance ou de retranchement. Au centre de ce jeu de négociation des positions réciproques, la banalité sert de référentiel.

            Contrairement à ce que certaines enquêtes révèlent de ce type de quartier, les affrontements directs et violents sont ici extrêmement rares et ne concernent, en général, qu'une part infime de la population. Ils ne sauraient à eux-seuls illustrer les règles générales de la co-habitation. Ils en constituent plutôt des exercices délibérés de transgression.

            Pour se soustraire à ce jeu de confrontation, l'ultime rempart, c'est l'espace privé du logement. Le caractère privatif, familial et retranché de l'appartement est une constante. Pour tous, ses échanges avec l'extérieur font l'objet d'une codification rigoureuse.

Chacun met à profit et adapte des savoir-faire personnels et familiaux pour se préserver du jeu de la co-habitation, se protéger contre la proximité parfois insupportable de l'autre proche et imprimer dans les lieux sa marque propre.

 

            Ainsi est le quartier de la Rabaterie. Il est, à la fois, tout à fait singulier et susceptible de fonctionner comme exemple. Il est comme bien d'autres grands ensembles implantés à la périphérie des grandes villes françaises. Il est une expression de cet élan constructif qui a agité le pays après la guerre. Il est l'héritier d'une conception techniciste et normalisatrice de l'habitat. Il est un ensemble social hétérogène et stigmatisé, fragilisé par des trajectoires résidentielles qui voient les plus chanceux ou les plus stratèges quitter les lieux laissant les plus pauvres et les plus démunis bloqués sur place.

A la très grande proximité des espaces de logement répond l’extrême diversité des manières d’habiter. Pour habiter là, chacun bricole avec les contraintes de la vie sociale, produit de l’espace vécu, de la limite, de la proximité ou de la mobilité. Chacun repère l’autre et le semblable, organise le public et le privé, braconne avec et dans l’économie et la culture dominante pour en composer des formalités inédites. L’art d’habiter est ce travail quotidien qui gère les idéaux aux prises avec les circonstances.

            Dans le petit monde privé du logement, dans les parties communes ou les différents espaces de commerce, des habitants se croisent, se toisent, s'apostrophent se retranchent. Pour chacun, l’art d’habiter alimente et relie des configurations de liens sociaux exprimés dans un réseau d’espaces et de lieux sans cesse tissé au présent mais qui embrasse passé et avenir. L’appartement, la tour, le quartier, la ville, l’agglomération... pratiqués ou évoqués entrent dans la composition d’un modèle du monde au cœur duquel chacun tente de maintenir et justifier sa place.

            C'est par ces termes que j'ai conclu ce que je présente aujourd'hui comme une tentative de description apaisée de ces banlieues que l'on présente souvent comme des territoires retranchés pour jeunes beurs en révolte ou comme des micro-mondes de pauvreté.

 En prêtant attention aux bricolages, à ces créations qui se développent dans les recoins de l'usage, j'ai, en fait, moins parlé de la "vie en banlieue" que de l'existence et de la négociation d'un lien complexe unissant (même en HLM) l'Homme et sa maison. Et se faisant, j'ai découvert combien ce regard porté sur l'usage-création traité comme un art pouvait faire la preuve de son efficacité pour comprendre les procédures d'appropriation personnelles et singulières des "lieux communs".